Mardi 9 juin

Hier j’aurais dû

Lundi 15 juin. Je tente de donner une suite à cette tentative infructueuse du 9. J’avais des choses à écrire, ce mardi 9, je ne me souviens plus lesquelles. Elles ne valaient pas le coup.
L’idée du vide autrefois insupportable me paraît absurde désormais. On vit, c’est tout. C’est sauvage et c’est beau. Ou pas, on s’en fout.
Il doit y avoir cette oscillation qui nous échappe en toute chose. Non pas un cycle, un éternel recommencement, mais un fil qui monte, qui descend, accélère ou ralenti, mais avance encore et toujours. Ignorer la destination n’a pas d’importance, le trajet fait partie du voyage.
Les flics sont en chemisettes et ça caille drôlement. Voilà ce que je saisis de l’instant. Voilà ce que vaut l’instant : que dalle. Il n’a de sens que comme un point sur le fil. Des instants ont parfois l’air plus intenses, moins réels tant on les voudrait plus vrais. On focalise dessus, on en fait des nœuds. En réalité il n’y aura toujours qu’un fil, le notre, celui de notre pensée.
Et les autres alors ? Bah on fait pelote.